Lorsqu'en
2010, nous créâmes le collectif, il fallut penser à un visuel.
Dans un monde où tout passe par l'image, nous ne pouvions faire
l'économie d'adopter une forme qui allait s'avérer constituante de
notre identité. Néanmoins un problème se posait, de par la
nature même de la petite aventure que nous mettions alors sur les
rails. Nous nous intéressions à
l'art, bien sûr, ce qui impliquait un soin particulier à cette
démarche iconographique. Traquer un motif de crabe dans un ouvrage
d'art brut aurait pu être une solution (ainsi ceux dessinés par
Somuk que Jean Dubuffet et Patrick O'Reilly admiraient dans les années
quarante). Mais notre vocation à tourner « autour » de
l'art brut, à en partir pour y revenir dans d'incessants échanges,
nous conduisit à chercher « ailleurs » que dans ces
corpus préétablis. Pourquoi ne pas faire travailler des artistes
(non bruts!) aujourd'hui ? Ni brut, ni singulier, ni hors-norme,
ni contemporain. Il s'agit parfois de tourner le dos à la
Terreur. Et de prendre les choses de biais.
Deux
formes naquirent. Deux femmes, Caroline Sury et Catherine Ursin, se
munirent de leurs outils, encre et papier pour l'une, feuille de
métal récupéré, fil de fer, poinçon et grignoteuse pour l'autre.
Pour aller voir leur travail :
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